Bien souvent les interviews ne servent à rien, le rôle d’un film documentaire digne de ce nom est de les transcender, d’en faire autre chose que le triste sort qu’on leur réserve habituellement. À savoir qu’elles aient un écho, un but une intention souveraine. Car finalement une interview sur YouTube c’est aussi quelque part un vol raté, un saut pathétique qui n’est rattrapé que par le nombre de vues et l’éventuelle qualité du cadrage et de la lumière. Pourtant, maitriser l’art de l’interview pour en faire quelque chose, simplement, c’est justement tout un art.
Il faut d’abord avoir une question à poser, ce qui n’est pas le plus difficile. Il faut ensuite arriver à capter l’attention, l’intention de son interviewé, se hisser à son niveau par sincérité, et enfin lui rendre la part belle. En comprenant, sous pesant, apprivoisant et sertissant son propos. C’est le plus délicat, et pour ça YouTube n’est que d’une aide relative. Ce n’est pas un problème alors de diffusion ni même de montage, mais bien plutôt quelque chose qui se rapproche de la sincérité du peintre.
Alors à quand votre peinture-interview ?